Festival de l'OSR II
Les musiciennes et musiciens de l’OSR à l’honneur
vendredi
02.02.2024
19:30 — Bâtiment des Forces Motrices
Grand Mécène
Partenaire artistique
Le programme
Jonathan Nottdirection
Roman FilipovClaire DassesseRosnei Tuonviolon
Jarita Ngalto
Léonard Frey-Maibachvioloncelle
Sarah Rumerflûte
Benoît Willmannclarinette
Francisco Cerpa Románbasson
Arthur Bonzontimbales
Christophe DelannoyMichel MaillardMichael TschamperMarion FretignyMathis Pellauxpercussion
Orchestre de la Suisse Romandeen petite formation
Part. 1
19h30 — 21h00
Elliott Carter
Huit pièces pour quatre timbales, N° 5 Improvisation
Marc-André Dalbavie
Concerto pour flûte et orchestre
Lou Harrison
Concerto pour violon et orchestre de percussions, 3e mouvement
Arnold Schoenberg
Concerto pour quatuor à cordes et orchestre, d'après le Concerto grosso op. 6 N° 7 de Georg Friedrich Haendel
Richard Strauss
Duet-Concertino pour clarinette et basson TrV 293, 3e mouvement Rondo
Part. 2
21h00 — 01h30
DJ set
invité·e·s Electron
Lalla Mira
Amatan
Ramin
Thomas Lavanchy
Godot
Cora
Rodosaurus
Laila M
Olivier Kolly
Garance
La musique
Le deuxième concert met en avant le répertoire des cent dernières années dans tous ses états. La vie d’Elliott Carter (1908-2012) a embrassé non seulement quasi tout le siècle dernier – et même au-delà – mais aussi tous les courants musicaux de cette période. Élève de Nadia Boulanger, il baigne d’abord dans l’ambiance de l’école française des années trente avant de s’affranchir du néoclassicisme de Stravinski et Poulenc et de s’en donner à cœur joie avec des expériences sur la technique et les sonorités instrumentales, le rythme, la voix, les formes et les tempi.
Les Huit Pièces pour quatre timbales (1949-1966), très virtuoses, sont conçues pour un seul percussionniste et se caractérisent par leurs changements incessants de tempi, technique appelée « la modulation métrique ». Marc-André Dalbavie (né en 1961) s’intéresse à la musique dite « spectrale », où la composition se détermine souvent par une analyse mathématique des spectres sonores. Le génie de Dalbavie réside dans sa capacité d’intégrer un procédé somme toute très intellectuel à un coloris orchestral d’une beauté époustouflante.
Le Concerto pour flûte et orchestre (2005) se caractérise donc par son style très accessible au grand public, tout en se positionnant dans une esthétique française. Avec le compositeur américain Lou Harrison (1917-2003), quasi contemporain de Carter, on touche à une autre constante de la musique moderne, déjà manifeste dans la pièce de ce dernier, à savoir la fascination pour la percussion en tous genres, souvent au moyen d’instruments construits spécialement par le compositeur ou utilisant des objets de récupération. C’est bien le cas du Concerto pour violon et orchestre de percussions (1959), dont on entendra l’Allegro final. Les deux dernières œuvres inscrites au programme sont le fait de compositeurs exilés tous deux de l’Allemagne, mais pour des raisons fort différentes. Chant du cygne d’une brève période helvétique, le charmant Duett-Concertino, pour clarinette, basson et cordes, ne trahit pas les déboires d’un Richard Strauss (1864-1949) pas tout à fait fréquentable, en 1945, par sa proximité au régime hitlérien.
Quant au Concerto pour quatuor à cordes, Arnold Schoenberg (1874-1951) l’avait entamé à Berlin, en 1933, juste avant de fuir la montée du nazisme. Il l’achève à Paris, alors qu’il vient de se reconvertir au judaïsme à la veille de son départ pour les États-Unis. Le compositeur n’a jamais caché sa véritable antipathie envers la musique de Haendel, ce qui explique sa décision de faire un arrangement libre du Concerto grosso op. 6, No 7 pour « en enlever tous les défauts ».
Les concerts des vendredi et samedi se poursuivront sur des sonorités synthétiques en compagnie d’Electron, festival des cultures électroniques de Genève.
Billet concert uniquement
Billet concert + Backstage Electro Night