Invitée permanente des plus prestigieux orchestres et festivals d’Europe, du Japon, d’Amérique et d'Israël (avec Zubin Mehta et Lahav Shani), elle privilégie aussi la musique de chambre. Elle joue et enregistre régulièrement avec les pianistes Nelson Freire, le violoncelliste Mischa Maisky, le violoniste Gidon Kremer, Daniel Barenboim, ainsi qu’avec la pianiste Lilya Zilberstein : « Cet accord au sein d’un ensemble est très apaisant pour moi ».
Martha Argerich a reçu de nombreuses distinctions, dont The Order of the Rising Sun, Gold Rays with Rosette (pour sa contribution au développement de la culture musicale et son soutien aux jeunes artistes) par le Gouvernement Japonais et le prestigieux Prix Praemium Imperiale par l’Empereur Japonais en 2005 ; Kennedy Center Honnors en décembre 2016 par Barack Obama ; Commendatore dell’Ordine al Merito della Repubblica Italiana en 2018 par Sergio Mattarella.
Si son tempérament la porte vers les œuvres de virtuosité des XIXe et XXe siècles, elle refuse de se considérer comme spécialiste. Son répertoire est très étendu et comprend aussi bien Bach que Bartók, Beethoven, Schumann, Chopin, Liszt, Debussy, Ravel, Franck, Prokofiev, Stravinski, Chostakovitch, Tchaikovski, Messiaen.
Martha Argerich a reçu de nombreuses récompenses pour ses enregistrements, comme le Grammy Award pour les Concertos de Bartók et Prokofiev avec Charles Dutoit, un Gramophon – Artist of the Year. Parmi ses derniers enregistrements, on compte les Concertos No1 et No3 de Beethoven (Grammy Award) ainsi que les Concertos No20 et No25 de Mozart avec Claudio Abbado, un récital à Berlin avec Daniel Barenboim (Mozart, Schubert, Stravinsky), un disque de lives à Buenos Aires avec Daniel Barenboim, consacré à Schumann, Debussy, Bartok, et un disque en duo avec Itzhak Perlman consacré à Schumann, Bach, Brahms. Un grand nombre de ses concerts ont été retransmis par les télévisions du monde entier.
Avec comme objectif d’aider les jeunes, en 1998 elle devient Directeur Artistique du Beppu Argerich Festival au Japon.
Née à Buenos Aires, Martha Argerich étudie le piano dès l’âge de cinq ans avec Vincenzo Scaramuzza. Considérée comme une enfant prodige, elle se produit très tôt sur scène. En 1955, elle se rend en Europe et étudie à Londres, Vienne et en Suisse avec Seidlhofer, Gulda, Magaloff, Madame Lipatti et Stefan Askenase. En 1957, Martha Argerich remporte les premiers prix des concours de Bolzano et de Genève, puis en 1965 le concours Chopin à Varsovie. Dès lors, sa carrière n’est qu’une succession de triomphes.