Festival de l'OSR I
Les musiciennes et musiciens de l’OSR à l’honneur
jeudi
01.02.2024
19:30 — Bâtiment des Forces Motrices
Grand Mécène
Le programme
Martin Fröstdirection & clarinette
François Payet-LabonneSidonie Bougamontviolon
Orchestre de la Suisse Romandeen petite formation
Igor Stravinski
Pulcinella, suite pour orchestre, N° 1 Sinfonia
Göran et Martin Fröst
Nomadic Dances, pour clarinette et orchestre
Johannes Brahms
Danse hongroise N° 1, arr. pour clarinette et cordes de Göran Fröst
Igor Stravinski
Pulcinella, suite pour orchestre, N° 3 Scherzino
Béla Bartók
Danses populaires roumaines, arr. pour clarinette et cordes de Göran Fröst
Serge Prokofiev
Concerto pour violon et orchestre N° 2 en sol mineur op. 63, II. Andante assai
Göran Fröst
Danse Klezmer N° 2, pour clarinette et cordes
Serge Prokofiev
Concerto pour violon et orchestre N° 2 en sol mineur op. 63, III. Allegro
Felix Mendelssohn
Symphonie N° 4 en la majeur op. 90, dite 'Italienne'
Anders Hillborg
Hyper Exit, pour clarinette et orchestre
La musique
Pour ce premier des trois concerts du Festival des Solistes au BFM, l’OSR invite à la danse, ou plutôt aux danses, où chacun et chacune trouvera son plaisir. C’est ainsi qu’on entendra la Sinfonia (Ouverture) et le Scherzino (troisième mouvement) du ballet Pulcinella d’Igor Stravinski (1882-1969). Créé par les Ballets Russes à l’Opéra de Paris, en 1920, sous la direction d’Ernest Ansermet, chef fondateur de l’OSR, c’est un mélange savamment dosé de musique de chambre baroque, menuets de cour et commedia dell’arte, où Stravinski bouscule constamment les points de repère rythmiques et harmoniques.
Artiste en résidence cette saison, le clarinettiste et chef Martin Fröst nous offre Nomadic Dances (que les mélomanes du Verbier Festival ont pu découvrir l’année dernière) ainsi que la Danse Klezmer No 2, deux pièces écrites par son propre frère Göran Fröst, mettant en valeur l’instrument et le talent polyvalent du clarinettiste suédois, mêlant allègrement des éléments sonores allant du baroque français à la musique de notre temps, en passant par des mélodies traditionnelles.
Les deux derniers mouvements du Concerto pour violon No 2 de Serge Prokofiev (1891-1953) montrent les deux faces du compositeur : son invention mélodique dans le magnifique chant, légèrement teinté de mélancolie, tissé par le soliste dans l’Andante assai (rappelant Roméo et Juliette, œuvre phare du compositeur russe), puis, dans l’Allegro ben marcato final, les accords dissonants, les attaques saccadées et les rythmes syncopés qui lui sont souvent associés.
Avant de clôturer en beauté ce concert avec l’époustouflant et bien nommé Hyper Exit du compositeur suédois Anders Hillborg (né en 1954), créé par Martin Fröst en 2015, on entendra encore le finale de la Quatrième Symphonie de Félix Mendelssohn (1809-1847). Malgré son nom de saltarello, seul le début évoque cette danse bondissante. En réalité, cette page ressemble bien plus à une tarentelle : ainsi nommée, prétendait-on que le seul espoir pour la victime d’une morsure de tarentule résidait dans un mouvement des bras et des jambes sans arrêt. Alors dansons, dansons, car c’est bon pour la santé…