
La nomination d'Armin Jordan à la tête de l'Orchestre de la Suisse Romande est une sorte de retour aux sources. Jordan ressemblait en effet a plus d'un titre au fondateur de l'OSR. Ce n'est pas seulement par la même nationalité que les deux hommes peuvent être rapprochés, mais plutôt par l'universalité de leurs talents. A l'instar d'Ansermet, Armin Jordan se mouvait avec une même aisance dans des répertoires fort différents, allant des œuvres de Haydn à la musique française du début du siècle dernier, en passant par la musique viennoise et tous les grands opéras du répertoire. Armin Jordan vouait l'essentiel de sa vie et de son temps à son orchestre, et c’est avec lui que l’OSR a enregistré la majorité de ses disques.