«Père, vous ne pouvez vous imaginer la beauté du son de la clarinette!» écrivait Mozart à son père, Leopold, en 1778 après avoir assisté à un concert de l’orchestre de Mannheim. Cet ensemble était alors l’un des premiers à avoir intégré à son pupitre de bois cet instrument relativement récent, et encore peu exploité. Séduit par la sonorité et le potentiel expressif de la clarinette, Mozart lui dédie quelques une de ses plus belles œuvres, dont le poignant Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur KV 622 qu’il compose quelques semaines avant sa mort, en 1791.

Interprété par le brillant clarinettiste italien Kevin Spagnolo, premier prix du Concours de Genève en 2018, avec l’Orchestre de la Suisse Romande, dirigé par le jeune chef suisse Marc Leroy-Calatayud, ce concerto sera entouré par deux autres œuvres phares de Mozart: sa célèbre Petite musique de Nuit et sa tragique et tempêtueuse 25e Symphonie composée peu avant ses 18 ans. Un programme comme Mozart: poétique, pétillant et dramatique.