Lorsqu’en 1828 Gérard de Nerval traduit le Faust de Goethe, il permet à toute une génération d’artistes (dont le jeune Berlioz !) d’en découvrir l’univers étrange.
À la suite de cette lecture, Berlioz entreprend la composition de ses Huit scènes de Faust qui intègreront, en 1845, une « légende dramatique » : La Damnation de Faust, créée à l’Opéra-Comique en 1846.

L’histoire se déroule en Hongrie et en Allemagne au Moyen Âge. Faust veut mettre fin à ses jours en absorbant du poison. Les chants de Pâques l’arrachent à son désespoir et font apparaitre le démon Méphistophélès. Celui-ci présente alors à Faust la jeune Marguerite, sur les bords de l’Elbe. Malgré sa promesse de revenir dès le lendemain, Faust semble oublier Marguerite pour s’abîmer dans la contemplation de la nature. Mais lorsque Méphistophélès lui révèle que la jeune fille est condamnée à mort pour avoir empoisonné sa mère, il signe un pacte avec le démon pour la sauver. Faust est alors envoyé aux Enfers tandis que Marguerite est accueillie au ciel par le chœur des esprits célestes.

Cette légende dramatique, rarement jouée du vivant de Berlioz, est portée par l’Orchestre de la Suisse Romande et le chœur de Radio France, sous la baguette du maestro Charles Dutoit, présent pour la première fois sur la scène du Château Louis XI !