Composé en 1947, le Concerto pour violon N° 1dût attendre de longues années sa création par David Oïstrakh à une époque où Chostakovitch était persécuté par le gouvernement soviétique l’obligeant à faire son «autocritique» devant tous ses collègues. Pour la petite histoire, ce concerto occupe toute l’intrigue du beau roman d’Alexis Ragougneau, Opus 77, racontant l’histoire d’un chef d’orchestre imaginaire de Genève, directeur de… l’Orchestre de la Suisse Romande!

On y suit ses péripéties et ses états d’âme selon une structure calquée sur les cinq mouvements de l’œuvre: Nocturne, Scherzo, Passacaille, Cadence et Burlesque. Quant aux Tableaux d’une exposition de Moussorgski, magistralement orchestrés par Ravel, ils sont indéfectiblement liés à l’histoire, véritable celle-là, de l’OSR qui a enregistré ce chef-d’œuvre à trois reprises sous la direction de son fondateur, en 1953, 1958 et 1959.