Cette création, basée sur le film homonyme du cinéaste suisse Xavier Koller, raconte l’histoire d’une famille kurde qui abandonne sa terre et les siens pour parvenir au paradis : la Suisse. Un paradis qui comme un mirage s’estompe à chacun de leur pas et qui finit par disparaître à jamais dans une tempête de neige.

Il y a 30 ans, c’était la montagne qui scellait les destins. Aujourd’hui, il semble que ce soit la mer. Pour ceux qui ne doivent pas faire le voyage, il s’agit toutefois seulement d’une parabole. 

Qui de plus apte pour mettre en scène ce nouvel opéra que le Hongrois Kornél Mundruczó, réalisateur de films et homme de théâtre, déjà présent à Genève avec L’Affaire Makropoulos (2020) et Sleepless (2022) ? La musique de cette traversée vers le désespoir, première de nos productions annulées par la pandémie au printemps 2020, a été écrite par le compositeur allemand Christian Jost, dont le sens original de l’orchestration, proche d’une écriture musicale cinématographique, est riche de rythmes puissants et de grandes émotions.