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Tristan & Isolde
Opéra de Richard Wagner
dimanche
15.09.2024
17:00 — Grand Théâtre de Genève
Partenaire artistique
vendredi
27.09.2024
18:00 — Grand Théâtre de Genève
Partenaire artistique
Le programme
Marc Albrechtdirection
Tristan und Isolde
Opéra de Richard Wagner
Livret par le compositeur
Créé le 10 juin 1865 au théâtre royal de la Cour de Bavière à Munich
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2004-2005
Nouvelle production
Coproduction avec le Deutsche Oper Berlin
Direction musicale, Marc Albrecht
Mise en scène, Michael Thalheimer
Scénographie, Henrik Ahr
Costumes, Michaela Barth
Lumières, Stefan Bolliger
Dramaturgie, Luc Joosten
Direction des chœurs, Mark Biggins
Tristan, Gwyn Hughes Jones (15.09, 22.09, 27.09) / Burkhard Fritz (18.09, 24.09)
Isolde, Elisabet Strid
Le Roi Marke, Tareq Nazmi
Brangäne, Kristina Stanek
Kurwenal, Audun Iversen
Melot, Julien Henric
Un matelot, un berger, Emanuel Tomljenovic
Un timonier, Vladimir Kazakov
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
La musique
Cette nouvelle saison s’ouvre avec l’un des monuments de l’œuvre de Richard Wagner et l’une des plus grandes histoires d’amour de tous les temps : Tristan & Isolde. La genèse de Tristan semble indéniablement liée à la vie sentimentale de son auteur. Wagner en amorce la composition à Zurich en 1857, alors qu’il séjourne dans la propriété de son mécène, le riche banquier Otto Wesendonck et qu’il y succombe au charme de la belle Mathilde… qui n’est autre que l’épouse de son hôte. Huit ans plus tard, il confie la création de Tristan au chef Hans von Bülow, dont la femme Cosima vient de donner naissance à une petite… Isolde, fille de Richard. Wagner sublime ses amours interdites à travers la légende celtique de Tristan et Yseult, que la littérature médiévale a élevée au rang de mythe. La partition porte à l’incandescence la passion entre le chevalier mélancolique et la princesse indomptable, usant du chromatisme irrésolu comme d’un philtre de désir inassouvi. La « mélodie infinie » qui se répand de la voix à l’orchestre mène quant à elle de façon quasi hypnotique l’œuvre jusqu’à son paroxysme final : le Liebestod d’Isolde, ultime sacrifice d’amour.
Après Parsifal en 22-23, Michael Thalheimer trouvera dans Tristan & Isolde un matériau de choix pour son esthétique minimaliste et son amour des contrastes. Le metteur en scène, qui excelle dans l’art de faire émerger la profonde humanité des personnages, voit en effet dans la rencontre entre Tristan et Isolde une déflagration susceptible de redéfinir les contours mêmes de l’univers. Sur le vaisseau métaphorique de la scène, plongés dans des jeux d’ombres et de lumières, les amants maudits traverseront toutes les strates du drame, rythmés par les obstacles dressés entre eux mais aussi par la violence de leurs vies intérieures. Seule résolution possible : se dissoudre ensemble dans une ultime obscurité. Ou encore selon les célèbres mots de Nietzsche, dans une « effrayante et suave infinitude ».
Le couple princier – Tristan est neveu du roi de Cornouailles, Isolde fille du roi d’Irlande – sera incarné par Gwyn Hughes Jones, grand ténor gallois et wagnérien de premier ordre, ainsi que par Elisabet Strid, éblouissante Senta dans le récent Vaisseau fantôme du Royal Opera House de Londres. Ils seront entourés de la Brangäne de Kristina Stanek et de Tareq Nazmi dans le rôle du Roi Marke – il était déjà un Gurnemanz magistral dans le Parsifal de Thalheimer. À la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande, le chef Marc Albrecht, grâce à sa profonde connaissance du répertoire de Wagner, gouvernera cette production à l’impérieuse clarté.