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La Clémence de Titus
Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart
Le programme
Tomáš Netopildirection
La clemenza di Tito
Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart
Livret de Caterino Mazzolà d’après Pietro Metastasio
Créé le 6 septembre 1791 au Théâtre des États à Prague
Dernière fois au Grand Théâtre de Genève en 2005-2006
Reprise de la production de 2020-2021 (diffusion en streaming)
Coproduction avec les Wiener Festwochen, l’Opera Ballet Vlaanderen et les Théâtres de la Ville de Luxembourg
Chanté en italien avec récitatifs en français et surtitres en français et anglais
Durée : approx. 2h55 avec un entracte inclus
Direction musicale, Tomáš Netopil
Mise en scène, Milo Rau
Scénographie, Anton Lukas
Costumes, Ottavia Castellotti
Lumières, Jürgen Kolb
Vidéos, Moritz von Dungern
Dramaturgie, Clara Pons & Giacomo Bisordi
Direction des chœurs, Mark Biggins
Tito, Bernard Richter
Vitellia, Serena Farnocchia
Sesto, Maria Kataeva
Servilia, Yuliia Zasimova
Annio, Giuseppina Bridelli
Publio, Justin Hopkins (16.10, 18.10, 25.10, 27.10) / Mark Kurmanbayev (23.10, 29.10)
Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande
La musique
Un volcan qui crache, des ruines qui fument, le Capitole qui brûle, un putsch mené par un meilleur ami, non nous ne sommes pas dans le dernier thriller américain de la saison mais bien dans le dernier opéra de Mozart (enfin il composait en même temps sa Flûte enchantée). Si le décor tient du blockbuster et si Mozart introduit mine de rien des éléments de style qu’il a assimilés tout au long de sa vie de compositeur, mêlant par moment le buffo au genre de l’opera seria, il faut bien dire que le livret et certains des récitatifs, que Mozart ne composa d’ailleurs pas lui-même, sont un peu rêches. Malgré quelques apparitions propagandistes du chœur, la trame reste une trame confuse de trahison plutôt chambriste où chacun des personnages oublie l’action dès qu’il se met à chanter ses sentiments eux aussi quelque peu confus. Car malgré qu’on aime, on trahit et puis on pardonne ou on est pardonné. Certaines et certains auraient même vu dans ce drame de palais une critique ou tout du moins un désintérêt de Mozart vis-à-vis de l’empereur Léopold II, dont le couronnement en tant que roi de Bohème – en pleine Révolution française – servit de prétexte à la commande de La Clémence de Titus.