Enfant prodige d’une incroyable précocité souvent comparée à celle de Mozart, Korngold eut un destin brisé par la montée du nazisme et par la guerre. Commande de la Volksbühne de Vienne en 1918, cette musique de scène pour la pièce de Shakespeare Much ado about nothing (Beaucoup de bruit pour rien) connaîtra un succès immense. Korngold la déclinera en divers arrangements, dont cette suite en forme de quatre pièces pour violon et piano. Cette partition légère précède de deux ans la composition du Quintette avec piano op. 15 d’une écriture encore romantique à peine troublée d’harmonies et de modulations audacieuses. Trois mouvements et autant d’expressions différentes entre les humeurs sans cesse changeantes du premier, la profonde rêverie du deuxième et l‘invention jaillissante du rondo final.

Un des premiers essais du très jeune Gustav Mahler (16 ans) vient se glisser au milieu des deux œuvres de Korngold. Publié pour la première fois en 1973, cet unique mouvement d’un Quatuor avec piano en la mineur doit tout à Brahms avec cependant quelques tournures déjà personnelles.

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