Présidente du Conseil de Fondation de l'Orchestre de la Suisse Romande depuis 2021, Charlotte de Senarclens a été réélue le 18 juin dernier à l'unanimité pour les trois prochaines saisons. À l’occasion de sa réélection à l’unanimité, Charlotte de Senarclens s'est prêtée au jeu du question/réponse.
Parlez-nous de la fonction de présidente. Qu’est-ce que cela implique pour vous et quelles sont vos priorités ?
Présider le Conseil de Fondation de l’Orchestre de la Suisse Romande, c’est avant tout, collégialement avec les membres du Conseil, fixer les grandes orientations et surtout donner les moyens aux équipes de remplir au mieux leurs missions et d’atteindre les objectifs qui sont les nôtres : proposer au plus grand nombre des prestations symphoniques et lyriques de très haute qualité et faire rayonner Genève à l’international. Grâce à ma fonction, j’ai le plaisir d’assister régulièrement aux concerts et aux manifestations publiques de l’OSR, ce qui me réjouit ; j’ai toujours un immense plaisir à voir nos artistes sur scène.
L’OSR vient de terminer une très belle saison en termes de fréquentation. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce qui compte avant tout pour l’OSR et ses équipes, c’est d’aller à la rencontre de tous les publics, les renouveler bien sûr, mais surtout les fidéliser. C’est très touchant de savoir que des abonnés ont leur place depuis plusieurs générations. Ce lien si fort avec le public est la raison d’être des musiciennes et musiciens de l’OSR et des salles pleines, avec une fréquentation moyenne de 95% cette saison, c’est la meilleure des récompenses !
Quels ont été, pour vous, les éléments marquants de cette dernière saison ?
Je pense immédiatement à notre installation dans l’immeuble attenant au Victoria Hall. Les travaux réalisés nous ont permis d’agrandir l’arrière-scène pour le confort de tous les artistes qui s’y produisent. Cela a complètement changé la vie de nos équipes. Ce projet a été réalisé en collaboration avec la Ville de Genève, grâce à la générosité extraordinaire d’un mécène.
Un deuxième fait marquant, c’est notre décision de ne réserver qu’aux seuls talents féminins le poste de cheffe assistante à l’OSR. Ce geste fort s’inscrit dans une tradition centenaire de soutien aux jeunes artistes ; il contribuera, je l’espère dans le futur, à donner une place plus importante aux cheffes d’orchestre en Suisse comme à l’international.
Comment les autorités genevoises sont-elles impliquées dans la vie de l’OSR ?
Nos autorités de tutelle, dont le soutien et la confiance sont essentiels à la bonne marche de notre institution, sont très concernées par le rôle que joue notre orchestre à Genève. Ma fonction de Présidente m’amène régulièrement à échanger avec les politiques et je ressens beaucoup de fierté quand ils parlent de l’OSR. C’est très important de pouvoir compter sur des soutiens publics, comme privés, qui répondent présents depuis plus de 100 ans et permettent à la Suisse Romande de disposer d’un des meilleurs orchestres européens.
Les œuvres choisies pour les saisons de l’OSR jouent l’éclectisme à tous les niveaux. Si vous deviez citer votre œuvre préférée, quelle serait-elle ?
Difficile de choisir une œuvre plutôt qu’une autre, j’aime l’OSR dans tous les répertoires. Si j’avais un rêve un peu fou, ce serait Martha Argerich qui nous accompagne à chacune de nos saisons !
Ça, ce serait absolument incroyable !